mercredi 30 mai 2012

Dans ma tête

Par Sarah Laloum

Dans ma tête

13h de vol depuis le Québec,
de quoi me clouer le bec.

Je rêve depuis des années
de voyager dans ces contrées
Et voilà que j’y vais.

L’Amérique Latine, on l’appelle.
Le Brésil est une de ses merveilles.

Pays du football, du pain de sucre ou de la samba,
c’est également ici que je pourrais me perdre dans une favela.

En son sein, le poumon de la Terre, la forêt d’Amazonie,
qui depuis des années est devenue toute rabougrie.
On se demande à cause de qui!

La modernité a tout grignoté
sauf quelques peuples encore isolés,
qui tentent tant bien que mal de faire entendre leurs voix;
tout comme ceux du Canada.

Les marches, les sommets et les conférences;
voilà de quoi émerveiller une jeune native de France

Sentir le monde apprendre, échanger et partager,
c’est ce que j’aime imaginer.
Me battre pour un monde différent et uni,
c’est le but que j’ai donné à ma vie.

Mais je reste amère
de ce que nous faisons à notre mère, la Terre.
Comment l’homme peut ignorer que c’est son environnement
Qui est au cœur de la vie, qui en est son fondement.

Je ne sais plus quoi penser,
ni même dans quel sens il faut aller.
Mais je sais que ces prochains jours au Sommet
c’est l’avenir de l’humanité qui est joué.
Tentons de ne pas se louper!

mardi 29 mai 2012

Notre départ pour Rio de Janeiro

Par Andrée-Anne Vézina, Coordonnatrice de l'IDDPNQL

Notre départ pour Rio de Janeiro, Brésil est imminent.  Une petite délégation de quatre personnes de l’Institut de développement durable des Premières Nations du Québec et du Labrador (IDDPNQL) rejoindra les jeunes femmes de Femmes autochtones du Québec (FAQ) dans la délégation du Québec de Alternatives, UNIAlter et les Initiatives internationales des YMCA du Québec.
Notre équipe prévoit participer à trois événements
  • La conférence globale sur les peuples indigènes  qui permettra aux communautés autochtones de toute la planète de se rencontrer afin de discuter des différents enjeux de développement durable, de présenter les histoires à succès ainsi que de créer de nouveaux réseaux.
  • Le sommet des peuples qui se déroulera en marge de la conférence de l’ONU afin de dénoncer le blocage des négociations internationales sur le climat et, plus largement, de proposer des alternatives concrètes pour préserver notre environnement tout en renforçant la justice sociale et un développement harmonieux.
  • La conférence des Nations Unies sur le développement durable : conférence qui se déroule 20 ans plus tard le sommet de la terre de Rio d’où l’agenda 21 avait été mis en place.
Au sein de notre équipe, nous souhaitons tous que la déclaration du groupe principal des Peuples autochtones soit entendue et écoutée. Ces derniers prônent :
  • La reconnaissance de la culture comme quatrième pilier du développement  durable
  • La reconnaissance de la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des   Peuples autochtones comme norme d’application du développement durable à tous les niveaux
  • Les diverses économies locales sont les pierres angulaires des économies vertes, dans le contexte de l’éradication de la pauvreté et du développement durable, de la perte de biodiversité et des changements climatiques
  • La protection des terres, des territoires et des ressources, la gestion coutumière afférente, de même que les systèmes d’utilisation durable des Peuples autochtones, des petits producteurs et des communautés locales, sont des contributions essentielles au développement durable. 
  • Le savoir indigène et traditionnel apporte une contribution particulière et privilégiée aux apprentissages et aux activités du XXIe siècle.
Nous ne partons pas à Rio à titre de représentant des Premières Nations du Québec et Labrador, mais plus à titre d’experts de l’IDDPNQL. Ainsi notre rôle ne sera pas de prendre parole lors des événements, mais bien de développer des liens qui pourront s’avérer utiles lors de notre retour au Québec.
Les peuples autochtones du monde entier font face aux mêmes enjeux (avec de petites variantes selon la région).  Je crois qu’une ouverture entre les peuples peut permettre de belles alliances pouvant mener à de grandes victoires.
Pour ma part, je débute le voyage dans quelques jours, j’ai décidé de m’imprégner du pays avant la conférence. Le reste de l’équipe viendra me rejoindre dans 3 semaines.
Les préparatifs pré-voyage vont bon train; vaccin, visa, réservation et billet d’avion… Cependant, une question fait le débat : que faire avec les crédits carbones!  Pour nous rendre là-bas, nous parcourrons plus de 17 000km et ainsi produiront (chacun de nous) 3,15 tonnes de CO2. Bien sûr, chacun prendra sa propre décision, à savoir si oui ou non, dans l’optique du développement durable et de la sauvegarde de la terre mère, il y aura compensation de leurs émissions de gaz à effet de serre! Pour ma part, le choix est simple… plantons des arbres pour diminuer un peu mon empreinte écologique  pour le voyage!
Nous sommes tous très fébriles à la venue de ces événements. Plusieurs opportunités s’offriront à nous et nous ne les manquerons pas.

Nous vous invitons à nous suivre pendant notre séjour à Rio sur le blogue 

Attending the United Nations Conference on Sustainable Development (Rio +20)

By Michael Ross (FNQLSDI)

Between June 20th and June 22nd, I will participate in the United Nations Conference on Sustainable Development in Rio de Janeiro, Brazil. I was recently looking at their website and saw that one of the subtitles for their event is "the future we want". This got me thinking of what I want for all First Nations throughout the world, for myself as a member of an Innu First Nation and what I wish to leave my future Innu kids and grand-kids. 

·         I want governments to recognize that First Nations have ancestral rights, including the aboriginal title and a special connection to the land;
·         I want First Nations to participate as equals in the management of territory, natural resources and the environment;
·         I want First Nations to protect and keep their distinct cultures and their special connection to the territory;
·         I want First Nations to have similar living conditions, access to education and health services as other Canadians have;
·         I want to be able to keep hunting and fishing traditionally and teach my kids the Innu traditions to respect the animal and harvest sustainably;
·         I want the future generations, regardless of their descent, to be able to enjoy what nature has to offer and not only with regards to the exploitation of natural resources.

My current observations make me think that the way things are going with regards to First Nation rights and the pace at which the territory is being developed, none of these wishes will see the day. So, why am I attending the United Nations Conference on Sustainable Development in Rio? I want to make sure that I raise the awareness of the people I will meet with regards to First Nations rights, traditions and culture as well as make allies for future projects that can help us at the FNQLSDI make sure that "the future First Nations want" is respected and will happen.